Elections au Burkina Faso: La mission d'observation de l'Union européenne satisfaite

Présidentielle-Législatives : La mission d’observation de l’Union européenne satisfaite du déroulement


La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE/UE) a fait, ce mardi 1er décembre 2015, le point de ses activités lors des élections présidentielle-Législatives qui ont eu lieu le 29 novembre dernier. « Les votes se sont déroulés dans le calme et la sérénité et les Burkinabè ont pu choisir librement leur président », a conclu la mission dans son rapport. Elle a aussi déploré certains manquements, notamment l’arrivée tardive des financements politiques aux partis politiques, qui ont défavorisé certains partis surtout ceux de l’ex-Majorité.

 Les observateurs de l’Union européenne sont satisfaits du déroulement du scrutin du dimanche 29 novembre dernier. Appelés aux urnes pour élire le président du Faso et les députés, les Burkinabè ont eu un comportement digne. En effet ils ont jeté leur dévolu sur Roch Marc Christian Kaboré du Mouvement du peuple pour le progrès, au détriment des treize autres candidats, pour diriger le pays. Les résultats des législatives sont toujours attendus. 

Mais pour la mission d’observation électorale de l’Union européenne, tout s’est bien passé dans l’ensemble. « Les scrutins se sont déroulés dans une atmosphère sereine, permettant aux électeurs de faire librement leur choix », a indiqué Cécile Kashetu Kyenge, Chef Observateur de la MOE/UE. 
L’équipe a salué le professionnalisme des agents de sécurité déployés dans 94,8% des bureaux de vote et les membres de ces bureaux. En dépit du retard à l’ouverture des bureaux de vote ainsi que le manque de certains matériels électoraux dans la matinée, les observateurs ont dit avoir remarqué que ces problèmes ont été résolus au cours de la journée.

Des difficultés à retrouver les lieux de vote

 

Les élections ont connu une plus grande mobilisation comparativement à celles de 2010. Le taux de participation est de 60%. Si les observateurs de l’Union européenne ont salué cette mobilisation, ils ont tout de même regretté que certains n’aient pas reconnu leurs lieux de vote. Ils ont aussi noté l’absence des représentants des partis politiques dans les bureaux de vote. « Trois des 99 partis présentant une liste provinciale ont déployé significativement des représentants dans les bureaux », a ajouté Mme Kyenge. 
Pour le respect des résultats, les missi dominici de l’Union européenne ont appelé « le Conseil constitutionnel à travailler avec la CENI, dans le respect de leurs prérogatives respectives, pour préserver l’intégrité des résultats provisoires ».

Des dispositions légales n’ont pas été respectées

Certaines dispositions du Code électoral n’auraient pas été respectées par les responsables de la CENI. Il s’agit de l’article portant sur le quota genre. En effet, toute liste ne comportant pas d’homme ou de femme devait être rejetée par la Commission. Mais les observateurs se sont dits surpris de constater que 101 listes ont été validées alors qu’elles ne respectaient pas cette disposition. 
En ce qui concerne la couverture médiatique de la campagne, la MOE/UE a salué la liberté d’expression accordée aux candidats. Elle a cependant déploré que certains, comme Roch Marc Christian Kaboré du MPP et Zéphirin Diabré de l’UPC ont bénéficié de plus de visibilité dans les médias. Cela s’est fait, selon Mme Kyenge, en fonction des moyens déployés. « En revanche, le gel des avoirs des partis et responsables de l’ex-majorité a accentué leur difficulté à mener une campagne d’envergure, ces derniers n’ayant bénéficié, en outre, que très tardivement du financement public », a conclu le rapport. 
Pour les missions sur le terrain, ce sont 124 observateurs qui ont été déployés. Ils ont visité 571 bureaux de vote dans 44 des 45 provinces que compte le pays.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net