Yémen : les violences à Hodeïda ont fait 50.000 nouveaux déplacés

Photo UNICEF/Ahmed Abdulhaleem Des enfants de la ville de Taëz, au Yémen, déplacés par le conflit, en mars 2018 (archives).

Ces violences ont « causé d’autres dégâts aux services publics déjà ravagés par la guerre et qui ont affecté les approvisionnements en eau », a déclaré le porte-parole de l’OIM lors d’un point de presse ce vendredi à Genève. Selon Joel Millman, des magasins ont été forcés à fermer entraînant des pénuries de produits essentiels. En outre, ces combats ont compliqué l’acheminement de l’aide humanitaire et entraîné la fermeture d’un centre d’alimentation temporaire à Zabid.

Face à cette urgence humanitaire, l’Agence des Nations Unies pour les migrations au Yémen a d’ailleurs déployé cette semaine une cinquantaine de collaborateurs pour assister les milliers de personnes déplacées par les violents combats autour de la ville portuaire stratégique de Hodeïda. Elle a ainsi distribué de la nourriture et du matériel non alimentaire et a mené des consultations sanitaires.

« L’OIM et ses partenaires travaillent dans un environnement difficile dans l’espoir d’atténuer certaines des difficultés que vivent les populations en leur fournissant de l’aide », a déclaré le Représentant intérimaire de l’OIM au Yémen cité dans ce communiqué de presse. « La situation est très mauvaise et nous faisons de notre mieux pour leur fournir pour le moment un abri temporaire et un soutien », a ajouté Stefano Pes.

A noter que le port d’Hodeïda permet l’arrivée de la majorité de l’assistance humanitaire au Yémen. Et le Programme alimentaire mondial (PAM) indique que son ouverture permet toujours d’acheminer de l’aide.

https://news.un.org/fr/story/2018/07/1019442

« Il est crucial que nous continuions à le faire », a affirmé une porte-parole du PAM à Genève.

Selon Bettina Luescher, l’agence onusienne basée à Rome distribue de la nourriture pour 7 millions de personnes au Yémen.  

 

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